
Journal intime d’une Doula
5 Octobre 2022
Haha,
(Pleure)
J’ai peur de plonger dans mon ombre pour y voir apparaitre la lumière.
J’ai peur de me laisser aller aux larmes, à la colère, j’ai peur de fondre.
J’ai envie de faire la gueule. Est-ce que ça sert vraiment à quelque chose de faire la gueule ?
Je me souviens, si je voulais accompagner les femmes enceintes depuis si longtemps c’est parce que j’avais envie de leur offrir un espace où elles pourraient dire librement « je n’en veux plus de ce bébé », « la vie n’a pas de sens je ne comprends pas ce que je vais pouvoir lui offrir » « je n’aime pas être enceinte », « ça fait ch*er la vie ».
J’suis pas enceinte. Mais j’ai envie de crier « j’aime pas vivre », ça me fait chi*r de devoir tout le temps transcender mes ténèbres, « danser dans le chaos » quelle connerie.
(Sensation de soulagement)
F*ck les certitudes.
Ça part dans tous les sens.
Vous me suivez ?
J’ai envie de lâcher la part de moi qui a besoin d’avoir le contrôle. J’ai envie de sentir dans mon corps que la vie va me balloter encore et encore et que je saurais surfer sans avoir peur de ne pas maitriser.
Même ce qu’il se passe à l’intérieur de moi je ne peux pas le contrôler.
Je peux accueillir. Je peux me soutenir dans cet accueil.
J’aimerai faire le deuil de la part de moi qui croit qu’elle peut maitriser les choses.
*
J’ai l’impression d’observer de loin que c’est une des plus grandes leçons de la parentalité « on ne contrôle rien » « on n’a pas le choix alors on fait et on s’en sort ».
Pfiou.
L’angoisse pour moi la grande contrôlante. Et quelle cadeau oufissime à la fois j’imagine !
*
Il parait que les gens contrôlant souffrent de la blessure de trahison ? Ou d’abandon ? Je vais checker. (…)
Trahison… L’antidote ? Le lâcher prise.
Ce fichu « lâcher prise ».
Comme je porte aussi la blessure d’abandon et que l’antidote c’est « s’autonomiser » ma mission va être :
Lâcher prise et m’autonomiser !
BOUM !
J’vais commencer par lever mes fesses et faire une des choses que j’aime plus que tout au monde.
Une galette œuf miroir.
(…une galette œuf miroir plus tard…)
J’aurai pu vous raconter une séance d’autohypnose au cours de laquelle j’ai eu une grande prise de conscience sur comment transcender mes blessures d’abandon et de trahison, sur comment j’ai tissé un lien incroyable avec la part de moi capable de lâcher prise et la part de moi pleinement autonome.
Mais non.
J’ai mangé une galette.
La galette c’est un plat réconfort d’une magie surpuissante chez moi. Pour le lâcher prise et l’autonomie… On va voir comment évolue la journée.
Je sens de la douceur. Je crois que l’espoir revient doucement.
Merci les copines, Merci les louves.
Ahou
*
🌠Par ici la suite…🤫